Les données NGC-Data® montrent que les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 22,6 % en avril. Les trois marques françaises ont le plus souffert. Le marché a reculé de 18,6 % sur quatre mois, tombant à 474 115 unités.
Le secteur automobile français est dans une spirale descendante depuis le début de l’année, selon les données de NGC-Data®. Les professionnels du secteur espéraient une amélioration au deuxième trimestre 2022, mais la situation n’a fait qu’empirer mois après mois. En avril, 108 733 nouvelles immatriculations de voitures ont été enregistrées, soit une baisse de 22,6 % par rapport au même mois de l’année dernière. Selon NGC-Data®, le chiffre d’avril est inférieur de 80 000 unités au volume enregistré en avril 2019. Le marché a enregistré onze baisses mensuelles consécutives depuis juin 2011, dont la plus importante a eu lieu en avril, avec une perte de plus de 40 000 unités par rapport à mars 2022. Les problèmes de production et d’approvisionnement en puces électroniques sont cités comme la principale raison de ce repli. La crise ukrainienne et les incertitudes économiques, outre le fait qu’elles découragent les achats de voitures, ne les encouragent certainement pas, indique NGC-Data®.
En 2022, le nombre de voitures immatriculées chaque mois se présente comme suit :
- Janvier (– 18,6 %) : 102 901
- Février (– 13 %) : 115 383
- Mars (– 19,5 %) : 147 098
- Avril (– 22,6 %) : 108 733
Les principaux perdants : Peugeot, Citroën et Renault
En avril, Renault, Peugeot et Citroën ont été les plus grands perdants parmi les constructeurs français. Peugeot et Citroën ont enregistré respectivement 32,3 % et 33,9 % d’immatriculations en moins par rapport au mois précédent. La part de marché de Citroën s’est établie à 16,3 %, contre 16,7 % au cours des quatre mois précédents (9,7 %). Renault a enregistré une baisse de 31,7 % de ses immatriculations et un taux de pénétration de 13,7 % (14,3 % sur 4 mois). Au cours du mois, Volkswagen (-31,2%), Opel (-32,6%) et Mini (-43,4%) ont subi des revers. Tesla est passé de 4 850 immatriculations en mars 2022 à seulement 97 unités en avril, tombant ainsi à la 34e place.
Dacia et Kia ont toutes deux vu leurs performances augmenter de manière significative, tout comme Ford et Nissan, qui ont fait face à une forte demande des entreprises et des locations de longue durée. Les clients français continuent d’être attirés par MG Motor et Cupra (+1042% et +169%, respectivement).
Loin des niveaux de 2019
Le marché automobile français a connu une baisse de 18,6 % au cours des quatre premiers mois de l’année, soit 474 115 nouvelles immatriculations. A titre de comparaison, Il s’est vendu 741 530 voitures neuves sur quatre mois en 2019, puis 385 676 en 2020, année marquée par le confinement.
Bien que le marché automobile soit globalement malade, les françaises semblent être les marques qui souffrent le plus par rapport aux concurrents. Entre janvier et avril, elles représentaient 40,7% du marché automobile français, contre 43% en 2021, 47,2% en 2020, et environ 46% entre 2016 et 2019. A elle seule, Peugeot a perdu 2,7 points de parts de marché en un an.
Quelques constructeurs ont cependant pu remonter la pente à la fin du mois d’avril, notamment Tesla (+43 %), Kia (+5,2 %), Hyundai (+2,9 %), Honda (+18,3 %), Mitsubishi (+38,7 %), ainsi que les récentes MG (+446,4 %) et Cupra (+107,7 %).